Delsarte, un précurseur méconnu.
François Delsarte a mis en évidence les principes fondamentaux de la danse moderne grâce à ses recherches et ses expérimentations sur les rapports entre l'âme et le corps, plus exactement sur les mécanismes par lesquels le corps traduit les états sensibles intérieurs. Son attention a tout d'abord été retenue par le rapport qu'entretiennent sur scène la voix, le geste et l'émotion. Il se met alors à étudier méthodiquement tous les gens qu'il rencontre afin d'établir un catalogue de gestes corporels correspondants à des états émotionnels (...)
[...] En effet, Laban développe dans l'Allemagne des années vingt la notion « danses choriques », vastes projets dont l'ambition était servie par l'usage de la notation et les nombreuses écoles Laban répandues à travers le pays. Les participants exécutaient les mouvements rythmiques d'ensemble sans répétition générale car chaque groupe travaille isolement la « partition » envoyée préalablement par Laban. D'abord motivées par des objectifs d'épanouissement des corps et des individus, ces manifestations pouvaient se transformer en immenses mises au pas de la population. Hitler ne s'y trompa pas en donnant à Laban des responsabilités officielles et en lui confiant l'organisation des Jeux Olympiques de Berlin en 1936. [...]
[...] L'importance de Duncan dans le devenir de la danse moderne tient moins à l'apport d'une technique qu'à l'ouverture de pensée qui est la sienne. La danse est pour elle une expression spirituelle qui puise ses sources dans l'âme humaine plus que dans des formes préétablies. Plutôt que de déterminer la forme de sa danse, Duncan se met à l'écoute de différentes sources d'inspiration : son corps, la musique, certains paysages ou encore certains poèmes. Elle fonde ainsi les bases les plus essentielles de la modernité : les notions d'invention d'un langage gestuel, de l'adéquation du mouvement avec le projet artistique et surtout la libération des codes conventionnels qui emprisonnent le corps, non seulement dans les formes de danse existantes, mais aussi plus généralement dans la société tout entière. [...]
[...] D'autres non, comme Anna Halprin, Steve Paxton, Meredith Monk et Lucinda Childs . Nous y trouvons aussi des musiciens comme La Monte Young, Terry Riley et des plasticiens comme Robert Morris . Nous pouvons distinguer deux périodes, dans l'histoire de la Judson Church Dance Theatre. La première de 1962 à 1964, se développe à partir des cours de Robert Dunn. Le premier spectacle donné par Dunn et ses étudiants, à la Judson Memorial Church de New York, date du 6 juillet 1962. [...]
[...] Ce dernier devient le premier danseur principal mâle de la compagnie, avant d'en devenir le chorégraphe attitré. Enfin, il faut mentionner Isamu Noguchi, qui signe pour Graham la plupart des costumes et des décors à partir de 1936. Les toutes premières années de chorégraphe de Graham sont marquées par l'orientalisme de ses maîtres de la Denishawnschool. Mais en 1930, elle crée l'une de ses premières œuvres majeures. Lamentation, sur une musique de Kodály, est un solo en position assise où elle exprime la douleur par le jeu du corps emprisonné dans une robe-tube. [...]
[...] Peu après, les nazis ferment l'Académie de Breslau où Schlemmer travaille depuis son départ du Bahaus. Ce dernier est dû à l'opposition des étudiants de gauche qui, eux, jugent son travail insuffisamment engagé parce que trop formel. L'année suivante, les nazis interdisent l'exposition des œuvres de Schlemmer à Stuttgart puis ferment le Bahaus. Alwin Nikolaïs Nikolaïs est l'un des chorégraphes qui contribuera à diffuser les préceptes de Mary Wigman aux Etats-Unis. Spectaculaire et séduisante, son œuvre polymorphe est sans doute mal comprise par un public qui décèle difficilement les concepts sous les effets d'optique et les tours de passe- passe. [...]
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