La théorie ne forme jamais une personne à l'enseignement : c'est un complément essentiel à l'observation de terrain. Le stage de licence 3 nous permet une première approche et un éclairage sur la didactique.
Les savoirs et savoir-faire propres aux arts plastiques sont souvent laissés pour compte au profit d'autres socialement valorisés. On peut se demander dès le départ quel est le rapport que nous entretenons avec les contenus plastiques et le sens que nous leur attribuons dans la pratique pédagogique (...)
[...] On propose une théorie d'histoire de l'art mêlant une théorie de la pratique (la technique). En effet, des notions théoriques mais aussi pratiques sont abordées(les mouvements artistiques, les périodes, les influences mais aussi les moyens pour y parvenir, les jeux de couleurs, de mise en scène, les techniques Je suis intriguée par l'intérêt que portent les élèves pour ce genre d'exercice. Cependant je reste sceptique : cette méthode peut elle convenir à tous les niveaux de clase ? Peut-elle fonctionner dans tous les collèges et tous les niveaux sociaux ? [...]
[...] Pour les élèves il n'y a pas d'ambivalence, le cours n'est pas scindé en deux mais ils le voient seulement comme un cours qui a un début et une fin. Il existe de nombreuses façons de tenir un cours d'histoire de l'art. On comprend l'importance que ce cours peut avoir sur la culture et l'éducation des enfants. Mais demande-t-on à un professeur de français d'enseigner la littérature ? Si l'on n'arrive pas à trouver une équité, un équilibre entre ces deux matières que sont la pratique et la théorie, l'une primera sur l'autre. [...]
[...] Pourquoi alors ne pas avoir fait ce cours dès le début de l'incitation ? Je pense que le professeur souhaitait que les élèves trouvent d'eux même des solutions à leurs problèmes. Qu'ils ne fassent pas du « copier-coller » et utilisent des moyens qui ne sont que de leurs propres productions. Il semble donc que les élèves arrivent d'eux même à ne pas scinder les deux matières, ils arrivent de maniére plus ou moins évidentes à faire des parallèles selon le savoir qu'offre le professeur. [...]
[...] J'assiste, très rapidement après mon début de stage, à un cours d'analyse d'œuvres d'art. L'enseignant propose aux élèves d'une classe de 5ème un quizz d'une demi heure sur deux œuvres picturales, en l ‘occurrence des portraits. Aucune autre information n'est donnée. Ils doivent travailler en groupe, définir des notions, comparer ces deux œuvres, essayer de dater, trouver les techniques employées pendant un quart d'heure. A la fin de celui-ci on met en commun les réponses. Des débats entre élèves se font. [...]
[...] Cela ne reste pas une priorité pour le professeur, car d'autres didactiques sont employées. En effet, j'assiste à un cours de 3ème où l'incitation est : « architecture instable ». Les élèves doivent travailler en volume, rendre une sensation d'instabilité mais tout en étant solide. La séquence se déroule sans références en début de cours. Le professeur décide en fin de séquence, aux rendus des travaux, d'expliquer en quoi tel ou tel travail est intéressant. Les élèves débattent facilement. Le professeur conclus par un cours rapide (un quart d'heure) sur l'histoire de l'architecture, la révolution que fut le béton, donnant une chronologie à l'architecture et son évolution (du christal palace à l'arrivée du béton). [...]
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