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En période de crise sanitaire, le gouvernement haïtien a dû repenser sa politique de communication afin d'informer et de sensibiliser la population alors que celle-ci est déjà limitée en tout (accès à Internet, électricité, éducation).
En effet, depuis l'identification des premières personnes ayant été contaminées par le virus Covid-19, le pouvoir exécutif a dû lancer des campagnes non seulement sur la propagation du virus, mais aussi sur les gestes et les mesures barrières. Il a également créé un Centre d'Informations Permanentes sur la Covid-19 (CIPC) afin d'informer les Haïtiens de l'évolution de la pandémie.
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Haïti est un pays qui a toujours connu une instabilité politique qui fait douter la population des informations diffusées par les médias. Pour ce qui est des médias, il est difficile pour les journalistes d'avoir des informations vérifiées, car ils ne peuvent pas accéder aux informations de terrain en cette période de pandémie, d'une part, à cause du risque de contamination par le virus et d'autre part, d'agression par les forces de l'ordre.
[...] Les médias se retrouvent pris entre deux feux du fait de leur statut de journaliste et de leur devoir envers la population qui consiste à leur transmettre de vraies informations. Par ailleurs, les médias et en particulier, les journalistes, sont utilisés, en cette période de pandémie, afin de transmettre des informations limitées pour ne pas effrayer une population qui pense déjà que le gouvernement haïtien lui cache des choses. D'autre part, les métiers du journalisme deviennent de plus en plus risqués. Les journalistes font constamment face à des menaces qui peuvent leur coûter la vie. [...]
[...] Les cas recensés dans le pays interpellent les médias et les Haïtiens qui savent pertinemment que le nombre réel de personnes contaminées est supérieur à celui annoncé par les autorités. C'est pourquoi, la population ne fait pas confiance au gouvernement et à sa capacité à gérer la pandémie. Force est de constater que ce manque de confiance complique également le travail des médias. On note également un autre obstacle pour les journalistes, le couvre-feu mis en place par le gouvernement. [...]
[...] Par ailleurs, ces informations sont également diffusées via de nombreuses pages Facebook, notamment celle du ministère de la Culture et de la Communication. De plus, pour assurer une communication efficace, le gouvernement haïtien s'est tourné vers la C4D (Communication for Developpement), un outil d'influence politique et sociale, afin de favoriser le changement social et la participation grâce aux méthodes de communication interpersonnelle, aux nouvelles technologies de l'information et aux médias communautaires. Elle dispose de moyens de communication de masse (médias sociaux, télévision, radio) et des moyens hors média (débat public, atelier, rencontre, événement et visite de terrain). [...]
[...] Les journalistes se retrouvent à exercer dans un environnement de terreur coincés entre les violences physiques, les assassinats et les accusations. Leur profession est également limitée et contrôlée par le gouvernement. Ils savent pertinemment que leur statut de journaliste ne leur procure aucune protection. Les défis de la couverture médiatique Couvrir un événement en temps réel, est au cœur du journalisme, car c'est de cette manière que les journalistes garantissent la véracité des faits, le droit à l'information et à la liberté de Presse. [...]
[...] Cela signifie que durant cette dernière année, et principalement depuis le début de la pandémie du coronavirus, Haïti a perdu 25 places sur le classement. Cela révèle l'importance du renforcement de la sécurité des journalistes et du travail qui doit être effectué par tous les acteurs concernés. Aujourd'hui, les conditions de travail en Haïti, comme dans beaucoup d'autres pays, se sont encore détériorées à cause de la crise sanitaire. On note une forte diminution des activités médiatiques, en particulier les reportages et les interviews qui mettaient les journalistes en contact direct avec les gens. [...]
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